Présentation de Riku

Nom : Suigetsu no (= du reflet de la lune)

Prénom : Riku (= noix)

Age : 18 (changement d'âge expliqué dans l'histoire)

Village souhaité : (franchement, je dois y répondre, à cette question ? ><)

Sexe : masculin

Nindô : "Il n'y a qu'un présent, peut-être deux passés, mais bien plus que trois avenirs..."

Physique : D'une stature et d'une carrure suffisamment résistante sans pour autant être celle d'un bodybuilder, Riku se considère comme assez musclé pour pouvoir se servir de Taijutsu, sans pour autant être incroyablement doué dans ce domaine. Entre son apparence précédente d'un gamin pâle, renfermé et presque irréel, et le Riku qu'il était devenu aujourd'hui, il y avait de quoi se demander si c'était la même personne. Des cheveux auparavant plutôt longs et soyeux devenaient plutôt rebelles, plus denses, en bref naturellement plus durs. Au final il portait des cheveux mi-longs qu'il parvenait à maintenir plus ou moins unis, ce qui lui donnait un air assez androgyne, et ce d'autant plus que le cuir chevelu demeurait gris argenté. Les yeux auparavant rouges vif s'étaient éteints au profit d'un bleu teinté de turquoise, et on voyait au travers de son regard qu'il respirait la sincérité. Il avait ainsi une apparence calme, certes tendue par ses responsabilités, mais il ne donnait pas l'air craintif qu'il possédait étant enfant. A présent il préférait se vêtir de noir, non pas noir de deuil, mais dans une cape noire qu'il pouvait utiliser aisément en mission. En général, il préfère une chemise aux manches courtes à la cape traditionnelle du Hokage, qu'il juge trop encombrante pour pouvoir exécuter des jutsus, mais l'habit n'est pas sa préoccupation principale. S'il garde plutôt des habits foncés, c'est surtout pour masquer la cicatrice (de brûlure ?) qu'il porte sur le flanc droit, vestige d'un fait qu'il devait assumer seul jusqu'à la fin de sa vie. Et entre autres c'est là qu'il garde malgré tout le Masque qui contient le sceau placé auparavant sur sa chair. Si jamais quelqu'un d'autre mettait la main sur cet objet, Riku devrait affronter une nouvelle fois son pire ennemi. Et ce ne serait pas un cauchemar, mais une réalité.

Mental : Depuis qu'il avait réussi à isoler son "demi-frère" hors du sceau, il n'entendait plus la voix insidieuse qui cherchait tout le temps à le contrôler, et à lui attirer des ennuis, au point d'essayer de le tuer. La peur de ne plus être lui-même, la peur de devoir observer passivement que ses amis se fassent tuer par ses propres mains, la crainte de ne plus pouvoir sortir du cercle vicieux, et de rester enfermé dans cette illusion, voilà ce en quoi consistait le passé de Riku. Mais à présent que le masque a isolé le sceau, le jeune homme était plus détendu, et considérait la protection des siens comme une priorité absolue, qu'il était de son devoir (même avant qu'il soit Hokage) en tant que ninja, d'utiliser sa force pour protéger ses proches, et, plus tard, tous ceux dont il était responsable. Cependant, Riku gardait une certaine aversion envers les gens malhonnêtes, manipulateurs, ou sournois. Lui qui voulait être intègre, respectueux, il voyait ces comportements effacés et un peu cachés comme des conspirations et un manque de respect envers lui, ou du moins un manque de respect envers tous les efforts qu'il avait investis pour changer. Il n'était plus le gamin refermé et craintif, c'était désormais un jeune homme plutôt altruiste, légérement trop figé sur des principes, mais qui attachait une grande place à la loyauté, au respect et à l'honnêteté. En gros, il attendait peut-être trop de ses proches, mais il le leur rendait bien. Etait-ce alors indirectement lié au fait qu'il préférait analyser la situation et le coeur des personnes, afin de ne pas se sentir trahi, comme il l'a été presque juste après la naissance ? Ses capacités mentales et intellectuelles étaient-elles donc un moyen d'appréhender le monde, tout en devenant un outil pour lire dans le regard des autres ? Probablement ces capacités presque innées étaient les dernières traces de son ancien être issu d'un clan décimé qui faisait partie du village du Son, désormais une ruine...




Histoire :

Première partie : L'enfance, ou la première esquisse

Ce qu'il avait pensé à ce moment, le passé qu'il avait forgé, les souvenirs qu'il avait maintenus, tout cela n'était peut-être pas vrai, au final ce n'était peut-être qu'une autre illusion, mais il y avait une part de vrai parmi le monticule de mensonges. Il y avait des choses que Riku ignorait et ne comprenait pas. Mais voyons donc tout d'abord quelle était cette "première esquisse".

Riku, de son propre aveu, ignorait l'origine ou les pouvoirs exacts du démon qui le rongeait. Il sait cependant encore comment il en est arrivé à porter une telle entité. Son clan était considéré comme un des clans les plus fous, ou les plus fanatiques qui soient, lorsqu'ils étaient encore membres du village du Son. Le clan Kagamiwari. Pour briseur de miroirs, mais cea signifiat surtout qu'ils voulaient transcender leur nature humaine pour devenir des "dieux". Ambitieux, ils ne vivaient que pour avoir le pouvoir et mourir en transmettant un pouvoir encore plus grand. Ils n'hésitaient pas à s'immoler ou à se suicider sous des pratiques occultes tant qu'ils parvenaient à faire naître un Jutsu ou une force surhumaine. Aussi se sont-ils spécialisés dans des techniques de plus en plus axées sur le métaphysique, d'abord le ninjutsu, et progressivement Fuuin et Genjutsu. Au final, ils étaient arrivés à recréer un sceau maudit à partir de rien, éventuellement à rivaliser avec le sceau d'Orochimaru.

Le sceau que porte Riku se nomme un Suijin, pour "dieu de l'eau" ou bien pour une contraction "sui" et "fuuin" (eau et sceau). Le sceau permet à la base de sceller des pouvoirs élémentaux dans un nouveau-né afin de lui donner des affinités vers les ninjutsu et genjutsu découlant de ceux-ci. Le sceau avait bel et bien fonctionné et Riku avait pour ainsi dire, obtenu une bonne affinité en Suiton, sans parler d'une extraordinaire résistance aux Genjutsu, qu'il pouvait non seulement renvoyer mais également améliorer.

Cependant, le clan de Riku n'appliquait ce sceau qu'en échange de pratiques douteuses, comme des noyades, des saignées... et bien pire encore. De là naissait la terreur : il fallait noyer ou tuer soi-même quelqu'un de parfaitement innocent et ignorant la raison de son meurtre. Et on procéda au sacrifice (Riku ignorant tout autant pourquoi). Aujourd'hui encore il se demande pourquoi l'être en lui survécut... Toujours est-il que depuis ce jour, l'esprit ou l'âme de l'autre tenta de briser Riku en lui soufflant de fausses idées, en le rabaissant, bref, tout ce qu'une âme sans corps tente de faire, en parasitant quelques cellules (vite détruites) ou en se manifestant dans l'esprit de Riku, directement. Ce calvaire, cette double personnalité, Riku dût la supporter 9 ans.

Cette présence aura en tout cas réussi à malmener le garçon plusieurs années, et aura eu le temps de : le convaincre de quitter le clan, de se faire passer pour sa "bonne conscience" et même de lui faire croire qu'il est un Uchiwa portant déjà le Sharingan (alors qu'il ne s'agissait que d'une pupille rougie et portant quelques points autour de l'iris... manifestation des capacités d'illusion chez Riku ? surtout manifestion de l'illusion dans laquelle il stagnait)

Entretemps, les Kagamiwari avaientt décidé de rejoindre l'Akatsuki pendant la grande guerre, délaissant Oto qu'ils considéraient comme un village désormais caduque face à leur force sans égal. Ces êtres se prenaient pour Dieu, mais Riku étant déjà parti loin des siens, ceux-ci quittèrent donc le Sonchou d'Oto sans se soucier du rejeton. Après tout, son sceau devenait incontrôlable, il n'avait jamais vraiment manifesté d'intérêt pour la puissance, aucun désir violent... donc pourquoi se soucier d'un raté doublé d'un déchet potentiellement dangereux ?

Le clan avait réussi à réunir de nombreux fanatiques et de nukenins prêts à tout pour créer un nouveau monde grâce à l'Akatsuki. Il y avait des parias venus de plusieurs pays écrasés par la puissances des autres pays ninjas, des miséreux désireux de s'approcher de Dieu... donc bien sûr des cobayes supplémentaires et des cobayes hétéroclites plus ou moins résistants. A terme les membres du clan hésitaient de moins en moins à se placer un deuxième sceau (tels que le Houjin ou le Doujin, allant même tenter d'affiner ces sceaux au point d'augmenter leurs capacités sensorielles, mais ils n'auront pas eu le temps de développer cet aspect), voire un troisième pour les plus insouciants. Etant des Dieux, ils ne craignaient plus de mutiler des corps qui ne faisaient que contenir leur puissance. Cependant les sceaux successifs les dévoraient immédiatement, et plusieurs furent à court de chakra à peine entrés dans le champ de bataille. Au final, peu survécurent jusqu'à la bataille ultime de Kumo, là où Akatsuki avait réussi à mener quelques dizaines de survivants du clan. Parmi eux se trouvaient les êtres les plus hautains et les plus fanatisés, qui n'hésitaient plus à se réduire à de états proches de Jinchuurikis dont le démon devenait incontrôlable.

Pendant ce temps, les capacités de Riku s'étaient développées d'elles-mêmes, peut-être sous l'influence des sceaux du clan devenus de plus en plus résistants, donc de plus en plus vifs, proportionnellement à la puissance acquise par le chef.

Mais au cours du combat à Kumo, les survivants disparurent tous à cause du pouvoir soudain de cet homme, Kahiashi, devenu une légende malgré le fait qu'il ait soudainement disparu de son poste de Raikage. Riku apprit la nouvelle quelques jours plus tard alors que d'anciens ninjas revenaient à Ta no Kuni. Il avait ressenti ses pouvoirs disparaître, comme aspirés et enfermés dans le sceau, qui refusait de s'ouvrir de lui-même. Et il comprit alors pourquoi ses pouvoirs avaient soudainement disparus eux aussi. Pendant qu'il se savait encore membre d'un clan et que le clan existait bel et bien, les liens qui le liaient avec ses sempaï lui procuraient des capacités bel et bien dangereuses. Mais devenu le seul survivant, Riku devait à présent réapprendre ses capacités, et se protéger de lui-même. Il était seul, l'unique descendant du clan, et unique porteur du sceau "divin" qu'il ne pouvait qu'haïr. Ce n'était ni un don ni une malédiction, mais un fardeau qui limitait ses capacités en tant que ninja. Depuis, il n'avait pas d'autre choix que de tout réapprendre, refaire son existence, et à ce moment l'idée de remonter aux sources l'avait mené à Oto...



Seconde partie : La renaissance, ou les premiers projets

A Oto, il n'avait pas vraiment eu beaucoup de chance. Presque tué dès l'entrée du village, impliqué malgré lui dans des bagarres de rue qu'il ne pouvait pas suivre sans faire appel à des illusions, faute de savoir se battre, agressé plusieurs fois lors de ses entraînements, et aucunement reconnu comme un être prometteur par le Son'chou, il ne trouvait de surcroît aucune trace du clan, rien. Le seul point positif aurait été la forme de "camaraderie" entre lui et deux autres sbires d'Oto avec lesquels ils avaient eu le projet de former une équipe, mais peu après le village fût voué à se détruire, et après une brève entrevue de l'équipe Daimao, restée irrésolue dans un combat et des entraînements entre de brefs instants de répit où ils fuyaient chacun de leur côté les Oi-nins d'Oto, le chemin de Riku finit par atteindre le village caché de Konoha. A cette époque il avait de quoi tenir tête à un Genin, mais étant issu tout de même du village caché du Son, il n'avait rien d'un être acceptable dans ce village d'où un des ninjas légendaires d'avant-guerre était devenu le premier chef du Son. Cependant, la Shodaime Hokage laissa au jeune Genin une seconde chance, et il usa de celle-ci pour prouver qu'il était reconnaissant, tout en étant déterminé à s'entraîner, à comprendre son pouvoir caché, et éventuellement le détruire si ça devenait trop dangereux.

Il avait passé l'examen Chuunin quelques mois plus tard, après plusieurs entraînements laborieux où il avait acquis des techniques physiques suffisantes. Il n'avait pas beaucoup de force par rapport à ses sempaïs, mais ils respectaient tout de même ses habiletés en tant que ninjutsueur et de soutien. Il avait même envisagé d'entrer en tant qu'Iryounin dès qu'il deviendrait Chuunin, mais c'était sans compter le fait que le sceau devienne de plus en plus instable. La puissance revenant dans le Suijin, il restait beaucoup trop de puissance et de chakra que Riku, quoiqu'il fasse, n'arrivait pas à contenir. Et pour les collègues, c'était comme s'il laissait couler son propre chakra sans savoir le bloquer. Du gaspillage pur et simple en somme. Donc, impossible de le laisser entrer dans un cycle de perfectionnement au contrôle chakrique. Il devait reprendre tout du début. Dégoûté, Riku s'éloigna quelques temsp du village, sortant souvent et de plus en plus longtemps, parfois une semaine entière, rien que pour s'entraîner à maîtriser ce sceau qu'il commençait à détester au plus haut point. Il prenait parfois des parchemins de la bibliothèque, des livres compliqués axés sur les Fuuin, même s'il n'arrivait pas à emprunter les rapports relatifs aux Kinjutsu...

Il passait ainsi des heures durant à chercher frénétiquement des données sur des sceaux maudits, sur des sceaux pour bloquer l'influence d'un autre sceau... mais les données étaient rares et souvent protégées, cryptées, ou tout simplement non dites. Jusqu'à ce que Riku tombe par hasard sur un livre historique retraçant comment certains des précédents Hokage avaient scellé de force des pouvoirs immenses dans d'autres objets. Mais que cette technique leur avait coûté la vie à chaque fois. C'était clairement un Kinjutsu de Fuuin, mais indubitablement le seul remède qu'il y avait pour bloquer l'influence du Suijin. Encore fallait-il trouver quelqu'un qui serait prêt à sceller l'entité et à en mourir, juste pour Riku... Ca restait une tâche difficile, mais au pire Riku pourrait se l'appliquer lui-même et ainsi interdire à jamais l'utilisation de ce sceau aqueux.

Plusieurs jours plus tard, une rencontre qui aurait dû être impossible avait cependant permis de comprendre l'étendue des pouvoirs du clan Kagamiwari. Et cela ferait couler beaucoup d'encre, de sang, et de larmes...

Troisième partie : La révélation, ou le coup du sort.

Alors qu'il apprenait à resynchroniser avec un espoir de plus en plus ténu le Suijin, Riku sentit soudainement une présence derrière lui. Non pas une présence hostile, mais il était sûr que quelle que soit cette personne, il la détesterait d'une manière ou d'une autre, car son chakra émanait d'une manière désagréable et quelque peu vorace. Comme si rien que la présence voulait voler les forces du jeune Chuunin. Et, avec une volonté à mi-chemin entre curiosité et fascination, les yeux rouges se rencontrèrent l'un avec l'autre. C'étaient les mêmes "faux" yeux, le même regard misanthrope, le même aspect instable. Et véritablement les mêmes gênes, car en face de lui se tenait le père de Riku. Yousuke "Hiraishin" Kagamiwari, le seul qui était parvenu parmi l'élite du clan avec uniquement le Raijin. Le regard fixe, presque vide de chacun des deux êtres était clairement mérpisant au plus profond d'eux-mêmes, et ils le savaient qu'ils n'arriveraient pas à s'entendre s'ils ne réglaient pas immédiatement leurs comptes.

"Suiton ! Kirigakure no Jutsu !!
Ninpô ! Kasumi Jusha !"

Le jeune Chuunin avait immédiatement lancé ses deux techniques favorites, celles avec lesquelles il était à l'aise pour prendre l'avantage dès les premiers moments, et n'hésitait pas à combiner plus que deux techniques pour parvenir à ses fins. Pourtant, Yousuke demeurait fixe, impassible, et observait les figures distantes avec un regard désintéressé, même las.

"Te sens-tu obligé de prouver tes capacités ? Tu n'es encore qu'un enfant, Riku, et tu veux jouer dans la cour des grands ?"

A peine sa phrase finie, il relâcha le chakra de son sceau, amplifiant le Chidori Nagashi qui fit éclater un petit orage à même le sol, nuage trouble dans lequel Riku subit toute la décharge et la pression. A terre, il n'avait pas d'autre choix que de contempler son père s'avancer comme si de rien n'était, jetant un regard impassible sur son fils - qu'il n'appelait de toute façon plus son "fils".

"Toutes ces années et tu n'as même pas encore éveillé des capacités de synchronisation avec ton propre petit frère, quelle déchéance. Je n'ai pas perdu un seul fils à cause de toi, mais tous les trois ! Je comprends que Yugetsu soit énervé, tu ne l'aides décidément pas à vivre ne serait-ce que quelques secondes, et tu penses seulement à l'enfermer. Quel genre de grand frère es-tu ?!"

Pas de commentaire. Tout ceci n'était qu'une illusion, une énorme mascarade créée par le sceau, et rien de plus ! Il refusait de croire que son propre frère était enfermé ici, à cause d'un clan aussi inhumain ! Un enfant né dans le but de n'être qu'un simple morceau de chakra. Une existence vouée à être enfermée pour rien, c'était impossible, ça n'existait pas ! Il n'y avait rien de plus faux, rien ! C'était inconcevable !

"Arrête de pleurnicher et demande-toi plutôt pourquoi tu entendais une voix aussi familière à chaque fois, et pourquoi tu te faisais toujours attaquer lorsque tu t'y attendais le moins !"

Même s'il refusait de croire à tout cela, au fond de lui-même quelque chose criait d'accepter cette vérité. Quelque chose criait que le jeune frère voulait réellement vivre, et que le père avait tout fait pour redresser la situation en ramenant Yugetsu à la "vie" et ramenait Riku là où il aurait dû être, perdu et ne faisant que son rôle, au lieu de tenter de se surpasser, à devenir quelqu'un de mieux. L'influence du Suijin, combinée avec la volonté du père qui avait apposé ce sceau, c'était bien plus qu'il n'en fallait pour manipuler l'esprit du Chuunin, qui s'atténuait au point de presque mourir. Il n'avait que peu de force, et pas assez pour joindre ses mains pour briser le genjutsu, et il ne lui restait qu'un peu de chakra pour mouvoir le sien et ceux qui le parasitaient. Il ferma les yeux, se concentrant sur son être et sur son flux de chakra. Au lieu de bloquer ou d'endiguer le flux, il le fit accélérer au point de le rendre incontrôlable. Il entraîna alors les deux influences avec lui au fond d'une illusion sans fin, enfermée dans la spirale qu'il avait créée. Il n'avait plus aucune accroche sur son cerveau, et il continuait de tourner dans un monde sans dimension, affrontant les chimères de ses souvenirs en même temps que les afflictions des deux derniers membres de sa famille... Il n'y avait plus de début, de fin, ni de présent, tout s'enchaînait sans aucun sens, le Chuunin devant tenir tête face aux deux autres êtres, face à face, et surtout face à lui-même, qui ne se retrouvait plus. Pour ceux qui voyaient les deux corps à terre au milieu de cette forêt, ils avaient surtout du mal à comprendre pourquoi chacun semblait piégé dans une illusion mais que néanmoins leur corps continuait d'émettre du chakra, comme s'ils étaient en plein combat bel et bien physique...

"Tu es encore un gamin Riku. N'as-tu toujours pas compris que le clan existe toujours ?"
!!!
"Tu n'as pas compris que le sceau, c'est moi qui le contrôle ? Tu crois franchement que pendant la grande guerre nous avons disparu ?"

Le récit, raconté directement dans l'esprit du Chuunin, c'était l'histoire entière qui se répétait, amplifiée et montrée à nouveau, comme une immersion plus vraie que nature. Et l'horreur se lisait dans le regard du Chuunin qui assistait impuissant au spectacle de la guerre, froidement toisé de haut par le père.

Le clan avait refusé de suivre un des villages, que ce soit Oto, Konoha, qui que ce soit. Akatsuki, même s'ils proposèrent de les rejoindre, comprirent rapidement que chacun se tenait prêt à écraser sans la moindre considération et presque sans effort les émissaires. On finit par les laisser hors du conflit, et on décida de les laisser mourir, car chacun se gorgeait de puissance et n'hésitait pas à saisir toutes les occasions possibles pour se rapprocher de l'état de Dieu. Tous les moyens étaient bons pour utiliser des corps et cadavres à peine vivants pour expérimenter les pouvoirs divins. Et alors qu'on regardait les conflits s'amplifier sans prendre fin, les Kagamiwari venaient sur le terrain, d'un côté ou de l'autre, du moment que c'était celui qui piétinait les shinobis agonisants. Et on récupérait immédiatement les corps, on assimilait tout ce que l'on pouvait... Et puis, il y eut le siège de Kumo. Une bonne partie du clan était partie pour leur profit personnel, ayant prédit le paroxysme du combat. Et la surprise, en voyant les deux plus puissants shinobis du monde s'affronter sur une plaine vidée purement et simplement de ce qui se trouvait là... Il n'y avait rien, Riku le vit au travers des souvenirs de son père. Tout avait disparu. C'était tout. Plus de la moitié de ces dieux avaient... disparu, comme s'ils n'avaient jamais existé. Et derrière lui, il vit son père, et plusieurs membres du clan voyant cette puissance les surpasser. Un à un ils partirent silencieusement, et Riku comprit qu'ils se sont dispersés, se sont cachés et poursuivent leur quête commune séparément, afin de revenir quand leur perfection n'aura jamais eu d'égal.



C'était donc ça ! La grande guerre, ils n'en avaient pas eu plus cure que les combats et duels de chaque jour. Ils avaient abandonné la science et la médecine "régulière" pour passer à un stade de folie encore plus avancé, celui de surpasser les légendes et devenir des dieux.

"Toi aussi, tu comprendras un jour, Riku ! Après cela, nous nous reverrons... Et puis, comme tu connais le secret..."

Quittant l'esprit de son fils, le père s'éloigna, et se positionna sur les genoux, face à Riku encore dans les vappes. Une longue série de sceaux, une série que le Chuunin finit par reconnaître avec horreur, et quelques mots finirent par réveiller un cri de terreur long et terrible face à :

"Fuuin Jutsu ! Shiki Fuuin !"


PS : pas fini. Comme je serai chez mes parents, le texte que j'ai préparé de mon côté n'aurait pas été dispo jusque août. Et comme ça le fait moyen d'attendre aussi longtemps ma prés, je mets déjà toute cette partie.